
IMPURE LAINE
LA SEMAINE
Hé ho! Hé ho! …Réveille-toi…hé ho!
La semaine, la semaine : travailler, travailler…Tous les jours, tous les jours.
La routine, la routine.
Au boulot mon coco…tous les lundis
Lève tôt lève tôt…tous les mardis
Pas jojo, pas jojo…les mercredis
Des bobos, des bobos…tous les jeudis
Beaucoup trop, beaucoup trop…les vendredis
Overtime, overtime…tous les samedis, tous les samedis
Et le dimanche repos; roupillons et paressons.
Ne pensons plus; repos; respirons et profitons.
Fatigué, fatigué…tous les lundis
Épuisé, épuisé…tous les mardis
Travaillé, travaillé…les mercredis
La corvée, la corvée…tous les jeudis
La routine, la routine…les vendredis
Overtime, overtime…tous les samedis, tous les samedis
Et le dimanche repos; roupillons et paressons.
Ne pensons plus; repos; respirons et profitons.
Toute la journée repos; amusons-nous, détendons-nous
Oublions tout; repos; décompressons, oui et festons
Recommence, recommence…tous les lundis
Maintenance, maintenance…tous les mardis
Pas d’humeur, pas d’humeur…les mercredis
Et des heures, et des heures…tous les jeudis
Trop de sueurs, trop de sueurs…les vendredis
Overtime, overtime…tous les samedis, tous les samedis
Hé ho! Hé ho! …lève-toi…hé ho!
J’AI PEUR J’AI PAS PEUR
J’ai peur j’ai pas peur; J’ai peur j’ai pas peur;
J’ai peur j’ai pas peur de toi;
Toi l’araignée venimeuse tissant sa toile
Toi l’assassin anonyme guettant sa proie
Toi le loup magnifique hurlant les louves
Toi le tonnerre menaçant dans la tempête.
Toi le volcan qui s’éveille sous la montagne
Toi qui pardonnes le péché aux criminels
Toi le héros national qui a tué des humains
Et toi qui a le pouvoir de nous gouverner
Y’a tous ceux qui ont peur; tous ceux qui n’ont pas peur
Des esprits maléfiques
Il y a de la violence; il y a de la souffrance
Ça donne la chair de poule.
Y’a ceux qui ont peur de la mort; ceux qui n’ont pas peur de la mort
Et d’autres sont septiques
Il y a de l’ignorance
Il y a la connaissance
En chacun de nous
Que vas-tu faire de toi? Toi qui as peur
Creuser un abri pour te protéger de tous tes fantômes
Tabarnak d’hostie d’calice; Y faut qu’on fasse des sacrifices
Ne pas regarder en arrière pour voir ce qu’il y avait hier
Se défaire de nos armes pour aller franchir les murs
Pour regagner la raison et sortir de sa prison.
DE FIL EN AIGUILLE
J'entends dans la nuit des poètes
L'éclat des vers sur les étoiles
Des mots qui s’instillent de sagesse
Où la conscience accrue se dévoile.
Épluchant des mots et des gestes
Tous les hiboux philosophent
Nelligan a remis sa veste
Et Pierrot lui, recoud son étoffe.
De fil en aiguille et finesse
Les métaphores se décrochent
Percutant l'air de la pièce
Elles viennent et vont, elles ricochent.
J'entends dans la nuit des poètes
Le dialecte des étoiles
La soif me rend la gorge toute sèche
Et j'attends que l'aurore se dévoile.
De fil en aiguille
Je sors de ma coquille
Je laisse mes béquilles
Et je me démaquille
De fil en aiguille, j'atteins l'espace.
De fil en aiguille
J'me tricote un asile
Pour mes pensées qui pétillent
Pour quand mon cœur s'entortille
De fil en aiguille, j'atteins l'extase.