From the recording IMPURE LAINE
Interpretation, Recording, Mixing: P.Tidbury & D.St-Jean
Mastering: Vincent Cardinal, Halo Création
Album cover: Anne-Marie Morin
Lyrics
POÈME CALCINÉ
Et que brûlent nos échasses, nous ferons de bons culs d’jatte
Sans queue ni tête… emportés par la tempête
Nous ferons des grimaces à nos destins, un majeur à l’humanité
Pour que tombent du ciel des flocons de neige calcinés
Nous irons à la morgue des arbres; visiter des pays dénudés d’oxygène
Nous ne verrons pas de forêts enfumées mais que désolation et néant
Où l’infini finira bien par trouver sa fin.
Et non! Il n’est pas dit que sans échasses ni béquilles
Nous marchons à genoux dans un sentier de feu menant à la caserne des poètes calcinés
Là où des cadavres dansent des valses psychédéliques délirantes.
Attendez ce n’est pas fini il reste encore l’in codifiable
Nos arrières-pensées passant devant le gros derrière joufflu
D’une sorcière abreuvant de sa potion magique
La bouche assoiffée de la folle du logis
Je répète la folle du logis.
Serveur une autre coupe d’arsénique pour mon poète calciné favori
Et que brûle l’inimaginable
En l’an 3000 avant Adolf Hitler
Nous tricoterons avec du fil d’eau
Une autre paire d’échasses à l’épreuve du feu
Semblables aux béquilles de Salvator Dali, ce peintre fakir étonnant
Plus tard, bien plus tard
Nous parlerons le langage des quêteurs milliardaires
Et bavarderons de tout et de rien
Dans l’inconscience totale de notre destiné
À tout oublier la mascarade du festival des morts vivants
Et pendant ce même festival
Nous allumerons un feu de peine qui fera fondre la banquise plastique
Nous épaterons les saltimbanque diablotins
Copulant avec les anges et les bêtes
Contaminons les pluris cosmos
Encore des mots et des mots qui ne veulent rien dire
Des paragraphes déglingués pour un poème calciné
Des mots obscènes oubliés au fond d’un tiroir fumigène
Question : Y a-t-il la vie avant la mort?
Enfin soyons raisonnables et gardons le silence
Mais attention, il y a péril en la demeure
Les papillons volent à l’envers, les oiseaux ne se cachent plus pour mourir, les éléphants ont perdu la mémoire
Les scorpions n’ont plus de venin, les fauves ne chassent plus
La clarté n’a plus de lumière, les montagnes se transforment en prairies
La glace est prise en feu, le silence est devenu du bruit
La mort se met à vivre, tout est à l’envers
Donnez-nous du miel ou on vous tue.
On s’entortille à des béquilles au plus profond de la conscience
Le mal est fait; faisons le bien. Trouvons la raison de ce désordre
On s’entortille à des échasses; chassons ce feu qui nous menace
Serveur, un autre poème calciné pour mon poète favori
Et que brûlent nos échasses
Nous trouverons un sens au contresens et un foyer à l’incendie.